L’essence du tourisme repose en grande partie sur les ressources naturelles qui contribuent à l’attractivité et au but même des déplacements. Cette réalité implique de la part des acteurs touristiques une prise de conscience et des mesures concrètes pour agir en faveur de l’environnement. Au-delà de l’urgence, les conseils et dispositifs n’ont jamais été aussi favorables notamment dans le cadre du plan de relance.
Comment agir en tant que gestionnaire ou porteur de projet de manière concrète pour adapter ses choix d’investissements et son fonctionnement dans un cadre vertueux ?
Voici les 8 étapes clés à intégrer :
- 1- Passer en mode gestion de projet et pilotage : Evaluer à partir d’indicateurs clés le diagnostic pour les hébergements existants (croisement des avis et analyses : de la part de la direction, du personnel, des clients, des experts, des fournisseurs en énergie, eau, déchets…). Prise d’engagements pour améliorer la situation ou son projet, définir son plan d’action (informer, sensibiliser le personnel et les clients, appliquer les bonnes pratiques, changer les habitudes « toxiques », mettre en place les actions, mesurer les effets à partir d’indicateurs clés.
- 2- Définir une politique d’achats responsables : analyse des familles d’achats à partir d’une grille à trois entrées sur la provenance : critères sociaux, environnementaux, éthiques. Puis recenser les acteurs locaux sur les produits et services, pour aboutir à une sélection de fournisseurs préférentiels
- 3- Limiter sa consommation d’énergie : analyse des différentes sources de consommation telles que le chauffage, la lumière, les appareils en veille, la bureautique, le matériel d’entretien. Effectuer une analyse des performances énergétiques (intervention d’experts notamment en énergie). Prise de mesures correctives : entretien, remplacement, isolation, changement d’énergie, installations de capteurs pour programmer, arrêter et lancer les appareils.
- 4- Optimiser sa gestion du cycle de l’eau : Récupération et valorisation des eaux de pluie pour l’eau des sanitaires ou l’arrosage. Valorisation des eaux grises avec un tri et/ou traitement par les plantes, utilisation de produits d’entretien respectueux de l’environnement, gestion du linge.
- 5- Diminuer et valoriser ses déchets : Sélection de produits avec des emballages recyclables, analyse des déchets alimentaires pour optimiser les quantités et valoriser leur utilisation
- 6-Favoriser la biodiversité : choix des plantations pour leur adaptation locale et pour limiter la consommation d’eau, préservation de zones naturelles et zones de refuge pour la faune, concentrer la tonte sur les zones nécessaires, agir contre les plantes invasives, recourir à animaux pour une partie de l’entretien
- 7- Encourager la mobilité durable : limiter l’utilisation de la voiture par des solutions alternatives telles que le transport en commun, le vélo, la trottinette électriques, le covoiturage
- 8- Intégrer les bienfaits d’une politique sociale : établir une politique sociale pour le personnel et la clientèle : avantages, réductions, bons CAF, événements gratuits. Démarches d’égalité hommes-femmes, intégration des publics en situation de handicap
Bien sûr ces changements impliquent des investissements, des nouveaux comportements avec des dépenses supplémentaires, mais ils permettent également :
Ces démarches sont aujourd’hui reconnues à travers l’ écolabel Européen qui contribue à la promotion mais qui vont devenir un filtre à la sélection d’hébergements.
Notre responsabilité collective s’accroit d’autant plus que le développement d’hébergements en zones naturelles ou agricoles s’accroit en particulier pour les hébergements insolites. Après près de 20 ans de développement exponentiel ce secteur va intégrer sa 4ème génération de projets dont les fondements sont ancrés dans l’insertion avec un impact minimum sur la planète.
David Paquet Consultant au Cabinet Alliances